La sophrologie et les aidants

La sophrologie et les aidants

Qui sont les aidants familiaux ?

Beaucoup d’aidants sont épuisés ou perdus face à la complexité de la maladie de leur proches et bien souvent, ils n’osent pas demander de l’aide.

Les aidants accompagnent et assistent un proche malade au quotidien, handicapé ou âgé en perte d’autonomie. Plus de 8 millions de français sont aidants familiaux et près de la moitié d’entre eux occupent un emploi. Aujourd’hui, un actif sur 12 concilie vie professionnelle et rôle d’aidant familial.

Les aidants familiaux s’investissent dans ce rôle généralement pour des raisons affectives et également parfois par sens du devoir. La majorité des aidants ne souhaitent pas se faire remplacer auprès du proche accompagné, cependant beaucoup d’entre eux souhaiteraient souffler quelques heures, voire quelques jours par semaine.

L’impact de cet engagement personnel auprès d’un proche dépendant est ressenti comme globalement positif par les aidants. Cependant pour chacun, les difficultés mises en avant sont le manque de temps, la fatigue et le stress. Lorsque les aidants sont insuffisamment soutenus, les risques d’épuisement et d’isolement s’accentuent et peuvent nuire à la relation aidant/aidé.

Quelles sont les difficultés des aidants au quotidien ?

Gérer la situation de l’état général du malade :

Sentiment d’impuissance: recevoir la souffrance du malade et parfois ses exigences. Vivre l’altération de l’état général (physique et mentale).
La fatigue: réveil nocturne lié aux besoins du proche malade, insomnie dû au stress de la journée ou à la crainte du besoin du malade non entendu. Gestion de la vie courante autour du malade.
Une perte d’appétit: manque de temps, de goût et d’envie .
Douleur corporelle: douleurs musculaires due à l’état de stress et ou aux manipulations du malade dans un état de fatigue physique et mental diminué et sans  souvent de formation à l’ergonomie.

Exister / vivre / se récréer :

La vie de l’aidant est liée à celle du malade. Il ne s’autorise aucune action pour eux-mêmes. Ils sont dans l’attente des différents intervenants paramédicaux et ont perdu le contrôle de leur vie. Toute action est régie par rapport aux soins du malade. Ils ont peur d’être absents au moment du décès et sont donc dans une attente de l’événement.

Quelle aide, quel accompagnement est possible ?

La pratique des techniques de relaxation dynamique de sophrologie.

Prendre soin de soi  avant de  prendre soin de l’autre

Les aidants ne se laissent pas suffisamment de temps pour eux même. Pour souffler et se permettre des moments de bien être. Une approche originale est la sophrologie. En effet, cette technique permet d’évacuer les tensions musculaires et mentales en apprenant, par exemple, à gérer le stress et les angoisses face à l’imprévu de la maladie. Les séances permettent aux aidants d’avoir le lâcher-prise nécessaire pour qu’ils puissent se ressourcer et se recharger en énergie afin d’éviter l’épuisement.

30% des aidants familiaux décèdent avant leur proche atteint de maladies chroniques. Ce constat alarmant représente une partie des répercussions de cette maladie sur l’entourage du proche malade. Aider au quotidien une personne atteinte de la maladie d’une maladie chronique n’est pas évident.

Pour apporter le soutien dont le malade a besoin, les aidants doivent être détendus. La sophrologie représente alors une aide précieuse. Les aidants ont souvent tendance à mettre leur vie entre parenthèses, ce qui peut les amener vers un épuisement physique et moral, et les conduire à la dépression. Or, pour soutenir une personne malade, il faut soi-même être bien.

Recourir à la sophrologie peut aider à différents niveaux :

Lors de l’annonce du diagnostic de la maladie qui peut déclencher de la colère, un sentiment d’injustice ou de culpabilité.
Mais aussi au quotidien, car s’occuper d’un proche malade peut parfois générer des réactions excessives vis-à-vis de lui, qui font ensuite très vite regretter nos actes et culpabiliser. On peut se sentir responsable qu’aucune amélioration ne soit constatée dans la santé de la personne malade malgré l’aide apportée.

Des entraînements pour aller mieux :

Les techniques de relaxions dynamiques de la sophrologie permettent à l’aidant de prendre du recul. Elles lui apprennent à canaliser sa colère quand elle monte, à retrouver le calme pour que la relation avec le malade se passe bien.

La pratique de la sophrologie aide également à restaurer l’estime et la confiance en soi quand on et débordé par sa tâche d’aidant. Elles peuvent être aussi un moment où l’on se pose, où l’on réfléchit vraiment à ce que l’on veut, afin de prendre de bonnes décisions.

L’objectif  de ces entraînements est que l’aidant  réunisse en lui les capacités suffisantes et  obtient  une récupération physique et émotionnelle  pour se donner l’énergie dont il a besoin, et la possibilité de cultiver le positif au quotidien et lui apporte un accompagnement lors des situations difficiles.

Qu’apporte cet accompagnement ?  La Sophrologie aux aidants familiaux.

S’adapter aux difficultés de la situation:
Prendre du recul par rapport aux événements, à l’évolution de l’état général du proche.
Accompagner au mieux le malade dans son quotidien.

Combattre la Fatigue:
Préparer le sommeil, Pallier aux insomnies.

Baisser le niveau de stress.
Effectuer des pauses physiques et mentales dans la journée.
Apprendre la récupération.
Évacuer les tensions durant la journée.
Réapprendre à prendre du temps pour soi.

Recouvrir  l’Appétit:
Retrouver l’envie de la prise des repas.
Reprendre contact avec ses sens gustatifs et le plaisir qui y est associé.

Baisser le niveau des douleurs corporelles:
Obtenir une récupération physique et émotionnelle.

Apprendre à se relaxer, à relâcher et bouger  le corps.
Remise en contact avec son corps.
Vivre son schéma corporel.

Se récréer et Aller vers l’harmonie corps/ esprit:
S’autoriser à effectuer une action pour soi.
Être dans l’instant.
Prendre conscience de chaque instant de plaisir.
Être à l’écoute de soi, de son corps.
Accueillir ses émotions et en  gérer leurs expressions.
Prendre conscience du monde extérieur et du futur.